Syndrome de l'infirmière rouge : comment se remettre du besoin débridé d'aider
Quand quelqu'un ne se sent complet qu'en se consacrant totalement au soin de l'autre, il n'est pas toujours altruiste. Le plus souvent, surtout en amour, cette prédisposition peut être le symptôme évident d'un syndrome plus connu sous le nom de syndrome de la Croix-Rouge. Une condition psychologique qui emprisonne les gens dans des relations dysfonctionnelles dont il est important de sortir le plus tôt possible. Si la gravité d'une telle attitude n'est pas claire pour vous, lisez cet article et découvrez toutes les implications que ce syndrome peut avoir et comment être capable de guérir.
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Qu'est-ce que le syndrome de la Croix-Rouge ?
Le syndrome de la Croix-Rouge, contrairement à ce que son nom pourrait laisser entendre, n'est pas une maladie, mais plutôt une condition dans laquelle certaines personnes se retrouvent dans une relation, à la fois d'amour mais aussi d'amitié. "Je prendrai soin de vous, tout ira bien, vous serez reconnaissant et vous m'aimerez!" C'est le principe de ce mécanisme dysfonctionnel dans lequel le lien entre deux personnes repose uniquement sur les services d'aide que l'une offre en permanence à l'autre.
Ce sont principalement les femmes qui souffrent du syndrome de la Croix-Rouge, mais on ne pense pas que les hommes y soient immunisés. Ce fait n'est pas anodin, puisqu'il est le symptôme évident d'un héritage culturel qui impose encore aux femmes le rôle d'"ange du foyer". Les femmes grandissent donc avec une seule mission dans la vie : prendre soin et faire plaisir aux gens qui les entourent, finissant ainsi par se négliger et leurs besoins, un instinct qui atteint son apogée dans les relations affectives.
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Pourquoi est-il aussi appelé syndrome de Wendy ?
Le syndrome de l'infirmière de la Croix-Rouge est également appelé "syndrome de Wendy", du nom du protagoniste du roman de J. M. Barry, que nous connaissons tous comme le meilleur ami de Peter Pan. Wendy, à peine 10 ans, s'occupe de ses frères et sœurs, des enfants perdus à Neverland et de Peter Pan lui-même, un garçon qui reste cloué sur l'enfance et refuse catégoriquement de grandir.
Le comportement des deux protagonistes n'est pas passé inaperçu du regard attentif de Dan Kiley, un psychologue qui, à partir de ce récit, a identifié deux syndromes : le syndrome de Peter Pan et le syndrome de Wendy, justement. Si d'un côté on trouve un individu immature ayant besoin d'attention, de l'autre, de l'autre, une personne disposée à lui en donner, se sentant même satisfaite du rôle joué, malgré l'énorme responsabilité qu'il est obligé d'assumer entreprendre dès le plus jeune âge.
Ainsi l'amitié qui s'établit entre Peter et Wendy est emblématique pour mieux comprendre le système sur lequel repose le fonctionnement du couple composé de personnalités « guérisseur » et « patient ».
Les causes
Il peut y avoir plusieurs raisons pour lesquelles une femme, et seulement parfois un homme, en vient à assumer le rôle de sauveur. Ci-dessous, nous avons essayé de lister les raisons qui, avec une plus grande récurrence, sont à l'origine de cette prédisposition :
- L'arrière-plan culturel auquel est peut-être attribuable l'idée complètement déformée et malsaine de l'impossibilité d'un amour sans sacrifice
- La famille : le contexte dans lequel nous avons grandi est le facteur le plus influent sur la personnalité que nous développons à l'âge adulte. Avoir des parents trop craintifs ou au contraire absents et irresponsables aurait pu déclencher chez l'individu le besoin obsessionnel de s'occuper des autres, exactement comme cela a été ou n'a pas été fait avec lui
- Expériences vécues, notamment d'un point de vue émotionnel
- Un sentiment d'insuffisance qui se traduit par un vide intérieur qui ne peut être comblé que par un dévouement total aux autres
- La difficulté à trouver un sens à la vie
Qui est l'infirmière de la Croix-Rouge
L'identité d'une infirmière de la Croix-Rouge, ou éventuellement d'une infirmière de la Croix-Rouge, n'est pas difficile à identifier. Il s'agit généralement d'une personne extrêmement protectrice qui prend plaisir à l'aide offerte aux autres en général et au partenaire en particulier. La personne qui a tendance à développer les symptômes de ce syndrome craint l'abandon et la solitude et est souvent en insécurité. Un tel manque d'estime de soi l'amène à croire qu'il ne mérite pas l'amour et à se convaincre que personne ne pourra jamais l'aimer qu'à cause de ses soucis. L'infirmière de la Croix-Rouge, atteinte de trouble de la personnalité dépendante, estime que son affirmation de soi est légitimée exclusivement par la présence de quelqu'un, le plus souvent un homme, à aider et à qui consacrer non seulement toute son attention mais aussi toute sa vie. le fondement d'une personnalité si dévote est aussi la conviction que l'amour a un prix à payer quand, au contraire, c'est le sentiment le plus spontané et le plus libre qui existe.
Qui est le partenaire à « sauver » ?
D'un autre côté, cependant, nous trouvons le partenaire pour guérir et soutenir. Ce ne sont pas forcément des hommes en état de besoin évident, en proie à des addictions ou à la dépression, mais le plus souvent des narcissiques, atteints du syndrome de Peter Pan, ayant désespérément besoin des soins et de la gratification que l'infirmière de la Croix-Rouge sera toujours prête. Pour leur donner. En général, nous sommes confrontés à un homme profondément non résolu, qui n'a toujours pas de direction claire pour donner sa vie. La plupart du temps, les attentions tenaces du partenaire vont le faire s'enfoncer davantage dans son ineptie et l'amener à s'en éloigner progressivement, jusqu'à l'abandonner définitivement.
Le côté obscur du syndrome de l'infirmière rouge
Ayant maintenant une image assez claire de la personnalité d'une infirmière de la Croix-Rouge et de celle du partenaire auquel elle s'attache habituellement, il semble évident que la relation amoureuse entre le couple d'individus susmentionné est profondément erronée à plusieurs niveaux. Tout d'abord, il faut considérer que l'altruisme de l'infirmière de la Croix-Rouge n'est nullement désintéressé. Son attitude, en effet, n'est pas tant orientée vers le bien de l'autre, mais plutôt pour combler un vide existentiel et s'attribuer une valeur dans le monde. En pratique, l'infirmière de la Croix-Rouge veut aider son partenaire à se sentir utile et indispensable pour que, totalement dépendant de sa contribution, il ne puisse l'aimer que pour le reste de sa vie. En substance, leur histoire est basée sur un chantage à l'amour, une prémisse qui en elle-même laisse présager un échec inévitable. Des relations de ce type, en effet, ne peuvent être que toujours et en tout cas destinées à un épilogue dramatique où l'infirmière de la Croix-Rouge finira par s'annuler, oubliant totalement ses propres besoins, avant de se rendre compte qu'il n'est pas possible de changer ni de sauver les gens et le partenaire, au final, sera encore plus éloigné de la rédemption et encore plus vidé de son degré d'autonomie.
Comment guérir
Pour sortir d'une dynamique tordue et parfois toxique comme celle vécue sur sa peau par la femme - ou éventuellement par l'homme - infirmier de la Croix-Rouge, il est urgent d'entreprendre un chemin de conscience de soi et de travailler son estime de soi à l'extérieur la dynamique du couple. Tout d'abord, l'infirmière de la Croix-Rouge doit reconnaître les sophismes qui se cachent derrière ce type de relation et, pour une fois, se mettre au centre de sa vie. Cela n'a rien à voir avec l'égoïsme, mais, au contraire, avec l'amour-propre, ce qui manque clairement à un individu atteint de ce syndrome. Tout cela n'est souvent pas possible sans l'aide d'un spécialiste de la santé mentale. Il est fortement recommandé à l'infirmière de la Croix-Rouge de suivre un chemin aux côtés d'un psychothérapeute qui l'aidera à enquêter sur son passé et à faire face à toutes ses peurs afin de pouvoir les affronter et apprendre à vivre avec elles sans se laisser submerger. Ce n'est qu'en travaillant sur vous-même que vous serez en mesure d'attirer les bonnes personnes et d'établir des relations heureuses et saines avec elles.
